Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
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29
juillet 2009 : sur l'Esplanade...
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... le
Pavillon populaire expose, véritable plaidoyer pour notre planète, des
photographies de Yann Arthus-Bertrand « La Terre vue du ciel » après
la diffusion de son remarquable film « Home » dont François-Henri
Pinault, PDG du groupe PPR, est le mécène.

L'exposition
déborde du pavillon et s'étale le long de l'Esplanade en un long
chapelet d'une trentaine de très belles photographies grand format
montrant les dégâts causés par l'Homme à son environnement.


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Photographe témoin, Yann Arthus-Bertrand, nous convie à un voyage à
travers les réalités du monde. Ses photographies aériennes reflètent la variété
des milieux naturels et des expressions de la vie, mais aussi l’empreinte de l’homme
et les atteintes à son environnement.
Les photographies et les textes invitent chacun à réfléchir à l’évolution
de la planète et au devenir de ses habitants. Yann Arthus-Bertrand a souhaité s’adresser
au plus grand nombre, aux citoyens de tous les pays. Il souligne que les modes
actuels de consommation, de production et d’exploitation des ressources, ne
sont pas viables à long terme. Il propose l’alternative qu’offre le
développement durable qui doit aider à provoquer les changements qui
permettront de « répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Ces changements,
cet engagement effectif dans la voie du développement durable, ne dépendent pas
seulement des volontés des gouvernements et des puissants de ce monde. Chacun,
individuellement, a un rôle à jouer pour l’avenir de la planète, chacun a le
pouvoir et le devoir d’agir et de se mobiliser, en masse, pour influencer les
décideurs.
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Les informations concernant
les photographies n'étant pas lisibles (cf. les clichés-témoins ci-dessous), elles seront reportées en clair en
accompagnement de chaque image. L'internaute qui visitera cette page pourra donc ce
faire une opinion ayant, pour ainsi dire, sous les yeux la pensée même de Yann
Arthus-Bertrand.
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Ebène rose sur la montagne de Kaw en Guyane.
Chaque
semaine 200.000 hectares de forêts tropicales disparaissent.
On estime que 20 % des gaz à effet de serre émis dans
l'atmosphère proviendrait de la déforestation.
Avant de fleurir de manière spectaculaire, cet arbre de la
forêt guyanaise a perdu toutes ses feuilles. Les botanistes lui ont donné un
nom scientifique Tabebuia impetiginosa. Les brésiliens l’appellent pau d’arco
(le bois d’arc) ou ipe roxo, les argentins le nomment lapacho. On le rencontre
dans les forêts tropicales humides du Mexique à l’Argentine. Très dur, son bois
ne flotte pas. Il est aussi connu à travers l’Amérique latine pour ses
utilisations médicinales. Dans cet océan de verdure, la floraison isolée du
Tabebuia témoigne de la faible densité de cette espèce. Contrairement aux
forêts tempérées qui peuvent offrir des peuplements homogènes d’une seule ou de
seulement quelques espèces d’arbres, à l’image des sapinières, pinèdes,
chênaies ou hêtraies, les forêts des tropiques contiennent des milliers d’espèces
végétales. La Guyane française compte 5.500 plantes différentes dont plus d’un
millier d’arbres. Sur un seul hectare de forêt, on trouve jusqu’à 300 essences
différentes, plus que dans l’Europe tout entière. Devant une telle
biodiversité, on comprend que ces forêts ne peuvent être exploitées comme le
sont les autres forêts.
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Retour de pêche à Kayar au Sénégal.
Des
espèces pratiquement éteintes comme le mérou sauvées
de justesse grâce à des actions de protection de leur
environnement naturel et à leur réintégration.
Bénéficiant d’une alternance saisonnière de courants froids
riches en nutriments venant des îles Canaries et de courants chauds
équatoriaux, les 700 km du littoral sénégalais abondent en faune marine. Cette
richesse locale alimente la pêche côtière, à 80 % artisanale, qui se pratique à
bord de pirogues en bois motorisées, au moyen de lignes ou de filets. Mais elle
attire aussi les chalutiers européens, plus performants, qui, grâce à la
signature d’accords de pêche, exploitent intensivement les ressources, les
soustrayant aux pays riverains. Avec une production annuelle d’environ 400.000
tonnes, la pêche demeure la première ressource économique du Sénégal, et
alimente principalement le marché local ; thons, sardines et merlus sont,
pour l’essentiel, vendus à même la plage, sur les lieux de débarquement des
pirogues. Les poissons sont séchés, fumés, faisandés ou salés avant d’être
acheminés vers l’intérieur du pays. Pour les sénégalais, comme pour un milliard
de personnes dans le monde, l’océan représente la première source de protéines
animales.
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Une plateforme pétrolière au Qatar.
Le pétrole couvre 40 % de la demande énergétique mondiale.
Péninsule plate et désertique, la Qatar semble peu amène.
Son sol est peu fertile, toutefois, son sous-sol est l’un des plus riches en
gisements pétrolier et gazier. Ce petit pays, grand comme un tiers de la Belgique,
se place au 11ème rang du classement de l’OPEP pour ses réserves de
pétrole et au 3ème rang mondial pour celles du gaz, après la Russie
et l’Iran. Fort de ses richesses et rassuré sur l’avenir, le Qatar mène une
politique impressionnante de grands travaux (routes, universités, hôpitaux,
aéroport, équipements sportifs et touristiques) et de développement de son
industrie pétrolière. Cette dernière recourt encore fréquemment au torchage du
gaz. Torcher le gaz consiste à brûler les gaz naturels qu’on trouve dans un
gisement de pétrole car ils ne sont pas économiquement rentables. Selon des
données collectées par satellite en 2004, le Qatar serait le 9ème
pays émetteur de gaz torché. Dans le monde, malgré les efforts de nombreux pays
pour réduire le torchage, les quantités brûlées sont restées constantes ces 30
dernières années à cause de l’augmentation de la production mondiale de
pétrole. Chaque année, les torchères sont responsables du gaspillage de 150 milliards
de m3 de gaz, ce qui équivaut à 390 millions de tonnes de gaz à
effet de serre. Le torchage libèrerait donc dans l’atmosphère un peu moins que
le transport aérien qui, évalué à 400 millions de tonnes de CO2 par
an, représenterait 2 % du total des gaz à effet de serre émis.
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Centrales solaires thermoélectriques en Espagne.
La production d’énergie
solaire électrique a augmenté de 30 % par an ces 10 dernières années. Au cours
de la seule année 2002, les 10 premiers producteurs ont augmenté leur
production de 14 % à 75 %.
Ensoleillées 320 jours par an, les grandes plaines qui entourent
Séville sont un lieu idéal pour l’implantation de centrales solaires
thermoélectriques. D’une puissance de 11 mégawatts, la première centrale de ce
complexe, qui en comprendra huit, fonctionne depuis fin 2006. Elle comprend 624
miroirs orientables de 121 m2 chacun, implantés sur près de 70 ha. Disposés au
pied d’une tour de 115 mètres, les miroirs concentrent les rayons du soleil sur
le sommet où est installée une chaudière. La température obtenue (entre 600 et
1000 °C) produit de la vapeur qui actionne turbines et alternateurs, générant
ainsi de l’électricité. Si ces installations nécessitent de l’espace, elles
sont en revanche, lorsqu’il y a du soleil, capables de fournir une puissance
similaire à celle des centrales à énergies fossiles. En 2003, les 8 centrales
solaires approvisionneront en électricité 180.000 foyers, l’équivalent d’une
ville comme Séville. Aujourd’hui en Europe, les énergies renouvelables –
solaire, hydraulique, biomasse, éolien et géothermie – ne représentent que 14,
4 % de la production d’électricité.
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Vue générale de la ville de Venise.
La moitié de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes.
Cette proportion pourrait s’élever à 75 % d’ici 2025.
Venise est un archipel de 118 îlots séparées par 177 canaux qu’enjambent
plus de 400 ponts. Sa principale artère, le Grand Canal, est bordée par une
centaine de palais de la Renaissance et de l’époque baroque érigés par les
riches marchands vénitiens. Ils témoignent de l’importance prise par ces
commerçants quand Venise s’est ouverte sut le monde extérieur. Dès l’an mil, la
ville a imposé sa suprématie sur la mer Adriatique, puis sur toute la
Méditerranée. Elle y a établi de nombreux comptoirs jusqu’à ce que les flux
continentaux supplantent les flux maritimes à la fin du XIXe siècle. Venise est
alors éclipsée de la scène commerciale internationale. Aujourd’hui, l’éclipse
risque d’être totale : la « Sérénissime » pourrait disparaître
sous les eaux, victime des inondations qui se multiplient en raison de l’élargissement
des canaux, de l’affaissement du sol vénitien et de l’élévation du niveau de la
mer (6 mm par an). Un projet ambitieux et coûteux (le projet Moïse) a été
choisi en 2002 pour obturer les passes qui relient la mer à la lagune. Près de
80 digues mobiles devraient être installées et opérationnelles avant 2001.
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Séchage de poissons au nord de la Thaïlande.
7 millions de tonnes de poissons et de mammifères marins
sont péchées inutilement chaque année.
Au cœur de l’Asie du Sud-est, les contours de la Thaïlande
forment une tête d’éléphant, animal sacré du bouddhisme qui est la première
pratique religieuse du pays. Le visage regarde vers la Birmanie, les oreilles
bordent le Laos et le Cambodge, tandis que la trompe traverse la mer d’Andaman
et le golfe de’ Thaïlande pour atteindre la Malaisie. Pour les pêcheurs et
agriculteurs thaïlandais, les phénomènes climatiques extrêmes ont toujours été
un adversaire à affronter. Mais ces difficultés ont connu leur apogée, le 26
décembre 2004, avec le tremblement de terre d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle
de Richter qui a secoué l’océan indien et le nord de l’île indochinoise de
Sumatra. Huit pays asiatiques et cinq pays africains ont été touchés par le
tsunami (du japonais tsu, port, et nami, vague) qui a ravagé les littoraux.
Dans certaines zones, 90 % des mangroves, lieux de reproduction des poissons,
des crabes et des crevettes, ont disparu.
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Troupeaux de bovidés dans la lagune Mirim en Uruguay.
854 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à une
nourriture suffisante. Environ 80 % de ces personnes sont des paysans.
Le bassin de la lagune Mirim est situé sur la côte atlantique de l’Amérique
du Sud, en zone tempérés ou subtropicale. Il occupe 6 millions d’hectares dont
la moitié occidentale couvre 18 % de l’Uruguay alors que l’autre moitié se
situe au Brésil. Le paysage présente un relief de douces ondulations, de vastes
plaines en prairies et en marais. Le climat y est subtropical et les
précipitations atteignent entre 1200 et 1500 millimètres par an. C’est l’un des
écosystèmes les plus riches du pays en diversité de faune et de flore. Immense
lac d’eau douce de 2500 km2, la lagune Mirim possède une importance écologique
fondamentale. La survie de millions d’oiseaux migrateurs dépend de la
conservation de ces marais qui font partie des quinze principales voies migratoires
de la planète. Ces prairies dotées d’une riche biodiversité n’ont été
perturbées pendant longtemps que par le pâturage du bétail des ranchs, mais ces
vingt dernières années les atteintes à l’environnement ont pris une autre ampleur
avec le développement de la riziculture. En un siècle, la moitié des zones
humides de la planète ont été asséchées.
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Les neiges disparues du Kilimandjaro, Tanzanie.
Pour contenir le réchauffement climatique, il faudrait diviser les
émissions de CO2 par deux, or l’objectif des accords de Kyoto est seulement de
les réduire de 5 % par rapport aux émissions de 1990.
Entrées dans la légende sous la plume d’Ernest Hemingway en 1938, les
célèbres neiges éternelles du Kilimandjaro, vieilles de plus de 11.000 ans,
sont sur le point de s’évanouir. Estimée à 12 km2 en 1900, la calotte glaciaire
du point culminant de l’Afrique est réduite à 2 km2. Non seulement elle a
diminué de 80 % en surface, mais elle s’est affinée, perdant localement jusqu’à
un mètre d’épaisseur. À ce rythme, les scientifiques estiment qu’elle aura
disparu en 2020. La fonte des neiges du Kilimandjaro, comme celle de nombreux autres
glaciers dans le monde, sont l’un des signes les plus visibles du réchauffement
climatique à l’échelle de la Terre. À terme, les conséquences seront désastreuses
sur les ressources en eau des populations qui vivent à l’aval.
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Maison
inondée au sud de Dacca.
Au cours des dernières décennies, chaque catastrophe naturelle à fait
51 morts dans les pays développés, contre 573 dans les pays en développement.
Le Bangladesh est une vaste plaine
deltaïque parcourue par un vaste réseau de quelques 300 cours d’eau. De juin à
septembre, quand surviennent les pluies diluviennes de la mousson, les fleuves
sortent de leur lit et inondent près de la moitié du territoire. Habituée à ce
cycle naturel, une partie de la population du pays vit en permanence sur des
chars, îlots fluviaux éphémères formés de sable et de limon accumulés par les
courants. En 1998, les deux tiers du pays sont cependant restés submergés
durant plusieurs mois, suite à la plus forte inondation du XXe siècle, qui a
emporté la vie de 1300 personnes et détruit les maisons de 31 millions de
Bangladais. Effet du réchauffement global de la planète, les catastrophes
climatiques sont de plus en plus nombreuses et six ans plus tard, des
inondations aussi dévastatrices ont de nouveau touché le pays. Le Bangladesh
est le pays le plus densément peuplé du monde. C’est aussi l’un des plus
pauvres et l’un des plus menacés par les effets du changement climatique. Avant
2020, 20 millions de Bangladais pourraient être contraints de déménager, suite
à la submersion progressive des terres.
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Filets utilisés pour le séchage des algues, archipel de
Wando en Corée du sud.
Plus
de 70 % des zones de pêche sont exploitées au delà de
leur capacité de renouvellemnt.
Dans cet archipel regroupant plus de 200 îles, grandes et
petites, habitées au désertes, au sud-ouest de la péninsule coréenne, l’aquaculture
et tout particulièrement celle des algues, est l’activité dominante. Issues de
simples cueillettes dans le passé, les algues destinées à l’alimentation sont
aujourd’hui cultivées en grande quantité. Avec la Chine et le Japon, les
Coréens figurent parmi les plus gros mangeurs d’algues du monde. En 2004, la
production coréenne d’algues alimentaires a atteint 71.000 tonnes (en poids
sec). Certaines espèces sont vendues séchées sous forme de feuilles et
permettent d’envelopper les sushis, d’autres sont incorporées dans des soupes
ou des sauces. Véritables « légumes de la mer », ces algues sont une
importante source de protéines et de vitamines. La culture des algues s’inscrit
sans difficulté dans une perspective de développement durable. Cette activité
réclame des eaux non polluées et ne détruit pas le milieu marin qui l’accueille.
Aujourd’hui, l’Agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation
(FAO) encourage la culture des algues à travers le monde comme moyen efficace
de la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
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Mine de charbon à ciel ouvert près de Delmas, en Afrique de
sud.
3 milliards de personnes dépendent du bois pour cuire leurs
aliments et se chauffer.
Le charbon est une source d’énergie encore très répandue
dans le monde. En Afrique du sud, il permet de produire 94 % de l’électricité.
Pourtant, le pays ne parvient pas à faire face à ses besoins énergétiques et
envisage dans les années à venir l’ouverture de nouvelles centrales au charbon.
En 2005, le charbon assurait encore plus de 33 % de la consommation d’énergie
mondiale. Même si en Europe, la plupart des mines ont fermé ces dernières
décennies à cause de leur faible rentabilité, ailleurs l’extraction continue
grâce aux faibles coûts de la main-d’œuvre. Bien que les veines de charbon
soient proches de la surface, l’exploitation d’une mine à ciel ouvert requiert
de lourds investissements. Les paysages sont bouleversés car un gigantesque
trou est creusé. Même les conditions de travail des mineurs sont supposées
moins pénibles. La croissance de la demande énergétique devrait maintenir l’activité
minière au cours du XXIe siècle car les réserves de charbon sont importantes et
facilement exploitables. Néanmoins, l’avenir du charbon pose problème car sa
combustion génère beaucoup de pollution, notamment du CO2, gaz à effet de
serre. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faudrait réduire la
consommation de charbon, voire apprendre à s’en passer.
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Nouvelle plantation de palmiers à huile près de Pendu,
Bornéo en Indonésie.
Entre
1990 et 2005, le monde a perdu 3 % de son couvert
forestier total soit une perte moyenne de 0,2 % par
an.
Sur l’île de Bornéo, les palmiers à huile remplacent à un
rythme rapide les forêts tropicales vierges. La déforestation entraîne la perte
de 80 % de la flore d’origine et de 80 à 90 % des espèces animales, comme l’orang-outan.
La demande mondiale pour l’huile de palme est la principale cause de déforestation
dans certaines parties de l’Asie. L’Indonésie est sur le point de devenir le
premier producteur mondial d’huile de palme, devant la Malaisie. Au début de l’année
2007, il y avait 6 millions d’hectares plantés contre 600.000 en 1985. Le
gouvernement indonésien souhaite encore planter 7 millions d’hectares
supplémentaires durant les 5 prochaines années. La demande mondiale pour l’huile
de palme a rapidement augmenté car cette matière première entre dans la
composition de beaucoup de produits alimentaires, des chips aux crèmes glacées,
mais aussi dans celle des détergents et des cosmétiques. De plus, l’huile de
palme est utilisée dans la fabrication d’agrocarburants destinés aux pays
développés. Cette huile alimentaire pourrait devenir trop chère pour les
consommateurs pauvres des pays en voie de développement. En Europe, l’utilisation
de la moitié de la production d’huile de colza pour produire des agrocarburants
oblige aussi l’Union Européenne à importer davantage d’huile de palme et de
soja pour la consommation humaine.
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Feedlot à proximité de Bakersfield, Californie.
Le
changement de la biodiversité due à l'activité humaine
a été le plus rapide durant les 50 dernières années
depuis l'histoire humaine.
République fédérale regroupant 50 Etats, les Etats-Unis sont
les premiers producteurs mondiaux de viande bovine. L’élevage pour la viande
associe les régions de l’Ouest spécialisées dans la reproduction, aux régions d’engraissement
des Grandes Plaines centrales (Iowa, Nebraska, nord du Texas, Colorado) où se
développent des usines d’élevage appelées feedlots ou « parcs d’engraissement ».
Cependant, l’élevage a un impact écologique fort et sa contribution au
réchauffement climatique est plus élevée que celle du secteur des transports. L’activité
est responsable de 65 % des émissions d’azote, un gaz au potentiel de
réchauffement global 296 fois plus élevé que celui du CO2, essentiellement
imputable au fumier. Or, la hausse du niveau de vie s’accompagne d’une
consommation plus importante de viande et de produits laitiers. Avant 2050, la
production mondiale de viande devrait plus que doubler, passant de 229 à 465
millions de tonnes.
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Récolte de coton sur les rives de l’Euphrate en Syrie.
771
millions d'adultes sont analphabètes soit environ 18
% de la population adulte mondiale. Près des 2/3 sont
des femmes.
D’une superficie de 185.000 km2 pour presque 20 millions d’habitants,
la Syrie bénéficie d’un climat de type méditerranéen. L’agriculture y compte
pour près de 30 % du PIB et emploie un tiers de la population active. Dans les
années 1970, pour sédentariser les populations nomades, l’Etat a mis à la
disposition des bédouins des lots de terre pour la culture du coton. Moins
rémunérateur que les cultures intensives de fruits et légumes, le coton occupe
cependant le deuxième rang des exportations du pays et place la Syrie au
neuvième rang mondial des pays exportateurs de cette fibre textile. Ici, ce
sont les femmes qui récoltent le coton, protégées du soleil et de la poussière
de coton, sources d’allergie, par des foulards. La culture intensive du coton a
été développée sans contrôle de la salinité des sols. À la fin du XXe siècle,
près de 40 % des terres arables du pays étaient trop salines pour l’agriculture,
et des milliers d’hectares se salinisaient chaque année. Aujourd’hui un
programme d’agriculture biosaline est développée, qui assure le mélange
contrôlé des eaux souterraines salines et de l’eau douce de l’Euphrate afin d’étendre
les cultures de blé, d’orge, d’eucalyptus, d’acacias, et de diverses espèces
fourragères. Choisies pour leur intérêt alimentaire et fourrager, ces cultures
stabilisent les sols et leur fournissent une matière organique suffisante pour
améliorer la production. Dans le monde, d’après l’Agence des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), 77 millions d’hectares de terres sont
touchés par une salinisation d’origine humaine.
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Glace sculptée par le vent au sommet du mont Discovery, Antarctique.
L’épaisseur de la banquise arctique a diminué de 40 % depuis
1960.
Au sommet de ce volcan éteint (2681 m), la neige et la glace
sont sculptées par les vents catabatiques qui soufflent à travers les montagnes
Transantarctiques. Très froids et extrêmement violents, ces vents prennent naissance au
sommet de la calotte glaciaire, et acquièrent leur vitesse (jusqu’à 300 km/h)
en descendant les pentes jusqu’aux côtes. À cause de son isolement climatique,
l’Antarctique s’est recouvert d’une chape de glace de 33 millions de km3,
épaisse par endroits de 4700 m. Le poids de la glace est si important que le
continent se trouve partiellement sous le niveau de la mer. Cette carapace
glacée – avec l’océan Austral et ses masses d’eau qui coulent jusque dans l’hémisphère
Nord – le plus important mécanisme de contrôle du climat de notre planète. L’Antarctique
est une terre de paradoxes ; aucune autre terre ne dispose d’autant d’eau
douce (70 % des réserves du globe) mais, étant gelée, elle est indisponible, ce
qui fait de ce continent le désert plus aride du monde.
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