Balade dans Montpellier...

Une cité entre tradition et modernité

 

 

 

manifestations du 21 novembre 2006

 

Ce jour-là, à Montpellier, deux manifestations ont lieu en même temps. La première, dans le hall feutré de l'Hôtel de Ville, la seconde dans la rue. Mais toutes les deux pour réclamer l’arrêt des violences que subissent des femmes et des hommes ! Aux Darfour, par les armes. Au Vigan, par la délocalisation.

 

   

8 heures 35. J’arrive devant le hall de l’Hôtel de ville, 1 place Francis Ponge, mon invitation en poche. Les officiels sont déjà là, mais pas tous. Je suis un peu en retard...

 

 

...car sur le chemin, je viens de croiser une manifestation des ouvriers de Well. Une entreprise du Vigan qui fabrique des bas et des collants. La confection de ces accessoires féminins revient trop cher et Well va délocaliser une grande partie de ses emplois : sur les 418 postes que compte cette grosse PME, 300 sont menacés !

 

 

Le Darfour, la guerre oubliée. Les affiches pour sensibiliser aux problèmes de l'eau, du bois...

 

 

... des animaux mais aussi sur l'huile, la nutrition et l'hôpital occupent l'espace.

 

 

Sur la photographie de gauche, Messieurs Guy Guyot et José Fornairon président de la maison des Tiers Mondes et de la Solidarité Internationale.

À droite, le Dr Philippe Trinh-Duc, délégué régional de Médecins Sans Frontières, interviewé par M. Lataste, rédacteur en chef adjoint à FR3.

 

(Cliquez sur la photographie pour l'agrandir)

 

 

Après l'interview, les deux hommes se retrouvent devant le box de Medecins Sans Frontières pour un échange de points de vue.

 

Madame le Maire de Montpellier vient d'arriver. Le Docteur Trinh-Duc prend la parole devant un auditoire restreint mais attentif pour évoquer les réalisations de Médecins Sans Frontières au Darfour.

 

 

Pendant ce temps, presqu'à la porte de l'Hôtel de ville, sur la Comédie, un autre drame se joue.

Là, devant nos yeux !

 

 

Les Well ne veulent pas mourir et ils l'écrivent sur la porte fermée de la banque populaire.

 

    

À la mairie, après l'allocution du président Fornairon, Madame Mandroux, Maire de Montpellier, déclare avoir signé l'accord liant les maires du monde pour la paix dont le Président est le Maire d'Hiroshima. Puis évoquant le Soudan : « ... si l’on interroge les gens, je pense que personne ne sait où se trouve le Darfour ! ». Le Darfour, la guerre oubliée du monde. Elle poursuit : « Montpellier est tolérante mais la tolérance s’arrête à l’intolérable et le Darfour c'est l'intolérable ! » La manifestation s'achève et...

 

... Madame le maire propose de passer au vin d'honneur.

 

   

Près de la table, les conversations vont bon train et les visages s'éclairent. À droite, un petit groupe joyeux s'est constitué autour de Madame le Maire. À gauche, Madame Fourteau, adjointe du Maire et déléguée à la Solidarité m'a confié avoir travaillé à la Poste comme Conseillère financière. Ces quelques clichés pris à la hâte, je file à l'anglaise sans consommer car « l'intolérable »  est aussi à notre porte et il me tarde de savoir comment tournent les événements de la Comédie.

 

    

 Les pancartes vilipandant Natexis et la banque populaire sont toujours présentes...

 

.. les banderoles aussi. Quelques tracts sont encore distribués.  

(Cliquez sur le tract pour l'agrandir)

          

  

 Les inscriptions n'ont pas été effacées...

 

  

... mais le cœur n'y est pas. Un responsable CFTC me confie que son syndicat est majoritaire à 52 pour cent dans l'entreprise Well. (Pour information : la télévision régionale, fin avril 2008, a fait un reportage sur cet ancien des Well. Il a monté au Vigan, avec quelques collègues, une entreprise de construction de maisons en rondins de bois).

Les pancartes sont maintenant à terre contre un pylône d'éclairage...

 

  

 ... ou en évidence en appui sur la rampe de la rue. Les manifestants se dispersent. Chacun repart de son côté. Mais il y a tout de même des personnes décidées à ne pas se laisser abattre sans réagir et ça se voit !

Je ne peux tout de même pas m'empêcher d'avoir cette pensée que d'aucuns qualifieraient de saugrenue : La solidarité ne doit pas jouer que pour le Tiers Monde. Nous avons aussi notre Darfour. Il s'appelle : Délocalisation.

 

 

 

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