Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
|


|
Noël
! Il ne fait pas très
beau, le temps est au froid. Il nous
rappelle que nous
sommes entrés en hiver depuis le 22 du
mois.
10 heures 30.
La
messe vient de commencer en l'église
Saint Denis...
|
|

...
célébrée par un père dominicain de Toulouse. Depuis quelques jours
il n'y a plus de prêtre ni à Saint Denis ni à Saint Roch. Le précédent
titulaire a été affecté à Palavas, pour raison de santé, par l'archevêque de Montpellier
Mgr Guy Thomazeau. Mais il semble qu'il y ait un espoir de nomination,
encore que très fragile, pour juin 2008.
Bonne
nouvelle pour les paroissiens, l'agenda
de Saint Denis du 7 au 15 juin 2008 annonce : « L'évêque de Montpellier a nommé un prêtre
pour être responsable l'an prochain de la paroisse Saint Denis-Saint Roch. Il s'agit
du père Noël Saignes, actuellement curé de Saint Philippe du Vidourle à Lunel.
Il exercera cette responsabilité à temps partiel. Il sera secondé par le père
José Dijoux, actuellement à Lunel. Lui aussi sera à temps partiel sur Saint
Denis-Saint Roch. Ils entreront en fonction le 1er septembre 2008. »
Notons
que le père Saignes est âgé de 70 ans.


|
C'est
Noël et, tout naturellement, mon regard se pose
sur le magnifique vitrail représentant l'Annonciation
qui illumine la chapelle latérale de la
Vierge Marie. Tout est finesse et beauté
jusqu'au moindre
détail et les resplendissantes couleurs
sont le reflet de la joyeuse
espérance de la Nativité.
Lui
faisant face, un autre vitrail montre
l'apparition du Sacré-Cœur de Jésus
à sainte Marguerite Marie Alacoque en
1675. En 1720, la peste venue d'Orient
s’abattit sur Marseille. Le diocèse
fut voué au Sacré-Cœur et le fléau cessa.
|
À
gauche en entrant, la crèche avec ses santons de Provence nous
rappelle la naissance de Jésus. La messe se termine et les fidèles
chantent en chœur : il
est né le divin enfant.
|


|
Je
sors de l'église Saint Denis pour me rendre à Saint
Matthieu où la messe est dite à l'ancienne, en latin,
le prêtre officiant face à l'autel.
Saint
Matthieu se trouve assez loin d'où je suis, à l'autre
extrémité de la ville. Je me dépêche tout en prenant
le temps, en passant par la Comédie, d'écouter la complainte
que distille un accordéon fatigué. Je
m'en remémore les paroles poignantes de la désespérance en
l'amour - le contraire du message de Noël - que me chantait ma mère, en
espagnol, il y a fort longtemps :
« Ya no estás más a mi lado, corazón
En el alma solo tengo soledad
Y si ya no puedo verte
Porque Dios me hizo quererte
Para hacerme sufrir más
Siempre fuiste la razón de mi existir
...
Es la historia de un amor
Como nunca se vera
Que me hizo comprender
Todo el bien, todo el mal... »
Histoire d'un amour
|

La
veille, le marché de Noël animait la Comédie.
(Cliquez
sur la photographie pour visiter le marché de Noël)
|

Ce matin, 25 décembre, les stands sont
tous fermés.
|

La
Comédie est presque déserte. Un dernier retardataire se précipite à
grandes enjambées
pour prendre le tramway.

J'emprunte
le passage Bruyas pour déboucher rue Jacques Cœur encore tout endormie.

Enfin,
la rue de l'Ecole de Pharmacie est en vue. L'église
Saint Matthieu se profile en haut de la côte, là où
la rue change de nom pour devenir rue Germain.
La messe
est terminée et les fidèles échangent les dernières
nouvelles sur le perron.
|

|

|

Les
paroissiens se sont dispersés libérant la
rue Germain.
Je
tente de prendre un bon cliché de la façade
de Saint Matthieu mais l'étroitesse
de la rue ne permet pas une prise de vue
de face.
À
l'avant-plan, l'ex bâtiment du Ministère de
la santé publique (actuellement La Panacée)...
|
|

|

...
séparé de l'édifice religieux
par la rue du Calvaire. Au-dessus de la
porte d'entrée, une plaque indique les titres d'ancienneté
du bâtiment : collège royal de médecine dès le moyen
âge puis université durant trois cents ans. À la Révolution,
l'immeuble devient le siège de l'école de pharmacie.
Je
me détache avec regret à la contemplation de cette austère
et vénérable bâtisse pour, après quelques pas, franchir le porche de l'église.
|

Un
tableau dans le tambour de l'entrée donne les informations essentielles
de la vie paroissiale. En poussant la porte latérale l'un des brigands
crucifiés en même temps que Jésus, tête baissée et mains jointes, nous attend sur
son piédestal où la promesse "Aujourd'hui tu seras avec moi
dans le paradis" se détache en jaune sur fond noir.

L'église
est rutilante. Les dorures brillent d'un vif éclat sous la lumière
des lustres. Un magnifique exemple d'art baroque espagnol.

Le
baptême de Jésus par saint Jean Baptiste : « Voici mon
Fils bien-aimé en qui j'ai mis mes complaisances. »

À
gauche en entrant, l'escalier en colimaçon, fermé par une cordelette,
conduit aux grandes orgues.

Une
chapelle latérale est dédiée à sainte Germaine. Quelques ex-voto
remercient la sainte pour ses intercessions.

À
gauche, l'abside et son retable doré. À droite une chapelle dédiée
à Notre-Dame de la Salette...

... et une autre à Notre-Dame de Lourdes,
l'immaculée conception.

Je sors de Saint Matthieu
après ce dernier cliché non sans être chaleureusement accueilli par
le jeune abbé nouvellement affecté à la paroisse.
|

Un beau vitrail représentant
Marie-Jacobé et Marie-Salomé,
les saintes Maries, debout sur leur barque, abordant
la côte camarguaise.

|

À
quelques mètres de là, à l'angle de la rue
Germain et de la rue Urbain V, un
petit soleil rieur, en tout point identique
aux "smiles" que l'on utilise
en informatique pour agrémenter le courrier,
a été placé près de la plaque indiquant
le nom de la rue.
Une curieuse
niche peinte en rouge décore l'immeuble.
Il devait certainement y avoir autrefois
une statuette, maintenant disparue. Ci-dessous,
un agrandissement de cette niche.
|

|

|

Rue Fournari,
faisant face à la niche, deux belles gargouilles rehaussent la corniche de l'immeuble.
Le cliché ci-dessus montre l'une des deux
gargouilles. On peut apprécier toute la maîtrise du sculpteur.
|
En
descendant la rue Germain, à l'angle de la
rue de l'Ecole de Pharmacie et de la rue du Berger une
petite statue, protégée par un grillage, agrémente le
bâtiment.
La
densité des mailles du grillage et le mauvais
éclairage ambiant ne permettant pas
de distinguer clairement les contours de la statuette,
il peut être question, en accord avec le nom de
la rue, d'un berger.

À l'arrière plan, des rais de lumière émanant d'une colombe (l'Esprit
Saint)
les auréolent ce qui laisse supposer
qu'il s'agit plutôt d'une statuette à caractère
religieux.
|


Un
moine cistercien qui passait par hasard dans la rue
a levé, à ma demande, l'incertitude : il s'agit de saint
Joseph portant l'Enfant Jésus dans ses bras.
|

La photographie
ci-dessus le montre bien : l'Enfant repose sa tête
sur l'épaule de saint Joseph. Le cliché a été
pris alors qu'un rayon de soleil nimbait le sujet ce
qui permet de mieux distinguer les détails.
Un
peu plus bas, à l'intersection de la rue
de l'Aiguillerie et de la rue des Ecoles
Laïques, une autre niche protégée par un
grillage (photo ci-contre)...
|

|

|
...
accueille une délicieuse petite statuette
de la Vierge Marie tenant l'Enfant
Jésus dans ses bras.

|
|
Je
demande à un ouvrier d'utiliser son échelle
pour photographier la statuette. Il accepte puis
se ravise en chemin, craignant la réaction
de son chef. Je me rends alors à la librairie "Moustache et Trottinette",
rue Jules Latreilhe. Le patron, une connaissance
de longue date, me prête son escabeau et je traverse
toute la ville, l'escabeau sur l'épaule,
pour me mettre au niveau de la statuette.
La rue étant très pentue, c'est un
riverain qui en bon samaritain assure l'escabeau
pendant ma prise de vues.
La
Vierge, me semble-t-il, tient
dans
sa main une couverture
et un livre que feuillette l'Enfant (cliché
ci-contre). Mais je suis preneur de toute
autre interprétation venant de la part des
visiteurs de ce site que je remercie d'avance.
|
|

|

À
quelques
mètres en contrebas, à l’angle de la rue de l'Aiguillerie
et de la rue Vieille Aiguillerie, un très bel oratoire
de saint Roch commémore le retour du saint dans sa ville
natale.
|
Tous les ans, les Montpelliérains
viennent le 28 mai se recueillir sur ce lieu (marqué
au sol d’un clou en bronze indiquant le
"camin roumieu").
La tête du chien
et le
bras droit de saint Roch sont brisés, la jambe droite
est fracassée. Des vandales se sont-ils "occupés"
de cette statue sans protection grillagée ?
|
retour
à l'accueil

|
|
|

|