Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
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Page
1 : première partie.
De
la place Rondelet à l'église Saint-Denis.
Du
cinéma Diagonal à la rue du Faubourg
de la Saunerie et à la place Edouard Adam.
De
la Grand
rue Jean Moulin à la tour
de la Babote, l'une des deux tours encore existantes des vingt-cinq de
la médiévale Commune clôture.
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La
première apparition du nom de la ville "Montpellier" date
de 985 et viendrait
d'après certains de "Mons pestellarius" ou bien de "Mons
puellarum" ou encore de "Mons peirie" signifiant "le
mont des pierres" tout à fait en accord, me semble-t-il, avec
"Le Clapas" autre nom évoquant les pierres employé actuellement pour désigner
Montpellier.

L'immeuble
des services financiers de la Poste, les Chèques
Postaux, place Rondelet.
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L'entrée
du bureau de Poste de Rondelet
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Rue
Rondelet, le car de la ligne reliant Montpellier à Cournonsec.
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Le
car est passé, cela permet d'avoir une vue générale
de la rue. En survolé, la façade de l'immeuble a été revisitée par le
graffeur Mist. Photo prise le dimanche 11 janvier 2015 alors
que je me rendais à la manifestation en solidarité avec les
victimes de l'attentat du 7 janvier.
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Faisons
un saut dans le temps pour nous retrouver le 6 mars 2015 devant
la
façade de cet immeuble situé face à la Poste Rondelet que le graffeur
Zest, en plein travail sur la photo de droite, réhabilite et redonne du
même coup la lumière, la fantaisie et la gaité qui manquent tant
à ce quartier en lisière du centre-ville.
Après
ce court intermède temporel, revenons à la journée du 28 août
2006 et poursuivons notre instructive flânerie.

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L'église
Saint-Denis, construite
au XVIIIe par Augustin Charles
Daviler (1) et rénovée
au cours du XIXe siècle,
est le pivot central
du quartier. Six rues, avenue
et cours débouchent sur
la place.
Les
feux tricolores apportent
la nécessaire régulation
à un trafic automobile extrêmement
dense à n'importe quelle
heure de la journée.
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(1)
de 1699 à 1707. La réception des travaux intervient
le 14 avril 1707.
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L'église
Saint-Denis et son parvis.
À
droite, Saint-Denis vue depuis le Cours Gambetta.
Située
au carrefour des rues Rondelet, du Grand
Saint-Jean et de l'avenue Georges Clemenceau,
Saint-Denis est au cœur d'un quartier
très passant.
C'est
un bâtiment à l'histoire très mouvementée,
aux multiples compartiments, d'un style
dit "Jésuite". Les ouvertures
en demi-cercle renforcent cette sensation
d'austérité compacte. Seul le clocher y déroge
en apportant une note "aérienne"
à cette architecture massive.
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L'église
Saint-Denis vue depuis la rue Rondelet.
Pour
information : un entrefilet dans « Montpellier
notre ville » n° 307 de novembre 2006 annonce qu’à
l’occasion du bicentenaire de la construction de l'église
de Saint-Denis une subvention de 43.000 euros, accordée
par la ville, permettra de rénover la façade de l'édifice
qui, rappelons-le, est inscrite aux monuments historiques
par arrêté du 31 octobre 1944.

18
janvier 2007 : les travaux de rénovation de la façade de l'église
de Saint-Denis sont en cours. L'entrée est protégée par des feuilles
de plastique. Sur le cliché de gauche, une fontaine Wallace occupe
le premier plan.

3
février 2007 : Saint-Denis
avec sa toute nouvelle façade. Près du porche, à gauche, nous
pouvons voir une plaque métallique fixée sur la façade qui indique
la hauteur par rapport au niveau de la mer. Ce sont les services
des Ponts et Chaussées qui avaient la charge d’installer ces repères
sur les immeubles les plus importants de Montpellier.

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Nous
lisons au centre : 29,00 (mètres) cote de la tablette
au-dessus du niveau moyen de la mer.
À
gauche : repère du niveau de la mer.
À
droite : Ponts et Chaussées.
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Les
travaux concernant le parvis de l'église Saint-Denis
et les abords immédiats sont achevés. Un trompe-l’œil "Médiéval"
réalisé par "Cité de la création"
vient compléter cette belle restauration (voir détails
ci-dessous).
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Le
logo de "Cité de la création", grosse boîte
qui a réalisé de nombreuses fresques dans le monde
entier.
Voir
sur l'internet : cite-creation.com
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Médiéval
: une fresque toute en hauteur, assez difficile à prendre en photo,
et qui mélange trompe-l’œil architectural et personnages de l’époque
médiévale. Les fausses fenêtres et fausses moulures sont particulièrement
bien réussies (Appréciation de l'excellent site "Trompe
l'œil").
Les trois derniers clichés
ont été pris au téléobjectif. Celui
de gauche en 46X, ce qui provoque beaucoup de bruit. Sur la
photo précédente, le logo se trouve en bas et à droite.
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L'intérieur
de l'église est à l'image de la restauration
de sa façade et des abords : infiniment attrayant avec ses
chapelles latérales éclairées par de
très beaux vitraux qui ornent ces mêmes
ouvertures en demi-cercle.
À
gauche, la nef centrale. À droite, la chapelle
latérale de l'Annonciation au magnifique vitrail.


La nef centrale et son beau vitrail
représentant la nativité.






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Sur
la photographie de gauche, le
bus débouche de l'avenue Georges Clemenceau sur
la place Saint-Denis pour emprunter le couloir réservé
de la rue du Grand Saint-Jean. Il masque l'entrée du cinéma
Diagonal.
Autrefois, dans les années 1972-73, à l'occasion
des festivités de Noël, des manifestations théâtrales
et cinématographiques étaient programmées pour les enfants
des agents des Chèques Postaux et leurs parents. À cette
époque, le
cinéma s'appelait le Rex, et passait des films pornos.
D'ailleurs, une entrée latérale désaffectée
conserve cette identité (voir cliché
ci-contre).
Cliquez
sur la photo ci-dessous pour lire l'article des 30 ans du Diago

L'entrée
du Diagonal actuel. Le modernisme a touché
aussi ce cinéma de quartier : portes vitrées à
encadrement en alluminium anodisé, salle climatisée...

...
et réception rutilante. Une mue sans doute nécessaire
pour résister à la concurrence de la toute
puissante télévision. Le hall est assez vaste et les murs sont couverts d'affiches.
Peut-être pour ne pas rompre tout à fait avec son
passé, quelques affiches (voir ci-contre "La vie
secrète de madame Yoshino") se rapportent à des
œuvres plutôt hard. Une
autre affiche, annonce "Short bus", film qui
traite d'un problème de tous les
temps, celui de "pas d'amour sans amour".
Le dessin qui orne l'en-tête de l'affiche est tout à fait en rapport avec l'objet du
film.
Dernière
minute : le 28 avril 2007, la presse locale annonce
la liquidation des cinémas Diagonal.
Le
28 mai 2013, la Gazette de Montpellier relate les 30
ans du Diagonal (Voir plus haut pour consulter l'article).

Rue du Faubourg de la Saunerie. Un bus arrive du Bd
de l'Observatoire, franchit la place Edouard Adam,
pour emprunter son couloir de circulation. Une
bordure centrale interdit efficacement le stationnement dans
la voie réservée aux véhicules des particuliers. Au
grand dam des commerçants dont les clients automobilistes
ont disparus !
7
février 2007 : le carrefour a été remanié et la
bordure centrale de la rue n'existe plus. Faire et défaire
c'est toujours travailler.
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La
place Edouard Adam (photo du 3 août 2006, avant rénovation) et la rue du Faubourg de la Saunerie.
Au fond, l'église Saint-Denis. À l'avant plan, le début
de la Grand rue Jean Moulin en zone piétonne. À droite,
cachée par le Fournil St Nicolas, la colonne surmontée
de sa singulière marquise annonce le film de la
semaine et offre son siège circulaire aux passants en
quête d'un peu de repos.
À gauche, partiellement caché par le bus, un immeuble
peint en trompe-l’œil.
On peut apprécier toute la hardiesse de cette œuvre magistrale réalisée par "Mad'Art" sur les deux photographies
suivantes.
Ci-dessous,
la
place Edouard Adam
après rénovation.
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La
nuit commence à tomber. Les deux bornes centrales amovibles
se sont escamotées pour laisser passer un automobiliste
autorisé. Les lignes 3 et 4 du tramway ne sont pas encore
construites, le cliché datant du 12 février 2007
(ainsi que les deux suivants).

L'automobiliste
est passé (et stationne rue du Faubourg de la Saunerie,
la bordure centrale n'existant plus, obligeant les autres
automobilistes à le contourner par la file réservée
aux bus). Le feu a viré au rouge et les bornes centrales
se sont relevées interdisant l’accès au carrefour. Revenons, cette parenthèse semi-nocturne refermée, à
notre promenade initiale mais en effectuant, momentanément,
un saut de quelques années pour nous retrouver en 2014.


Deux
panoramiques
de la
place Edouard Adam.
Après midi du 14 avril et 28 février 2014.
La
ligne 4 du tramway est en service depuis le 6 avril
2012, date de l'inauguration.

Sur
la place, prennent naissance les rues Paul Brousse et
Rhin et Danube. À droite,
"Green Coffee" a monté une avancée en plastique
pour se protéger du froid. La
photo ci-dessus et les sept suivantes, dont deux en
survolé, ont été prises les 25 et 28 février 2014 et ajoutées
à cette page. Un huitième cliché, présenté ci-dessous,
est du 3 avril 2014.

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Nettoyage
des panneaux de signalisation
J'étais
posté de l'autre côté de la
place Edouard Adam, près de
la Grand rue Jean Moulin, quand
une voiture s'arrête devant
la banque du Crédit Agricole.
Un homme, gilet jaune sur le
dos, ouvre le hayon et
empoigne une longue perche avec
laquelle il projette un jet
d'eau pulvérisée sur les deux
panneaux de signalisation situés
sur la place. Quelques instants
plus tard, il décollait deux
affichettes.
Je
ne me suis pas attardé et j'ai
poursuivi mon chemin. Je n'ai
donc pas assisté à la suite
des événements, mais je pense
que tous les panneaux de signalisation
du quartier ont dû également
subir ce vigoureux toilettage.
Une bonne initiative de la part
des services municipaux.
Il
faudrait faire aussi le nettoyage
des déjections canines qui jonchent
les trottoirs de nos rues et
les transforment en patinoires
nauséabondes.
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À l'angle
des deux rues, Rhin et Danube et Paul Brousse, les "Boutiques paysannes"
ont installé une sorte de véranda agrandissant le magasin et
assurant en même temps un rempart contre les intempéries.
À
quelques pas, rue Paul Brousse, s'ouvre la mercerie
"Anne Ouvrages".

En
traversant la rue du Faubourg
de la Saunerie, en face des "Boutiques paysannes",
le très connu magasin de vins et liqueurs
"Nicolas", lové dans son écrin rouge, fait l'angle avec la rue de
l'Ancienne Poste. L'intérieur
du magasin est maintenu à la température constante de
17 degrés garantissant ainsi la bonne tenue des produits
(voir l'intérieur du magasin en survolant la photo).

Le
magasin de la rue de la Loge.
* *
*
Ces
trois magasins ayant été signalés, continuons notre
promenade...
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Le panonceau "Anne ouvrages"
annonce l'une des plus anciennes merceries
de Montpellier. En 2010, la mercerie se trouvait à l'angle de
la rue Rhin et Danube et en décembre de la même année,
elle déménageait pour ouvrir au 28 de la
rue Paul Brousse.
Deux boutiques, les "Sentiers
des Cévennes" puis les "Boutiques paysannes"
ont pris la suite à l'emplacement de la rue
Rhin et Danube. Voir plus haut la photo de ce
dernier magasin.

L'entrée
de la mercerie rue Paul Brousse. Vous y
serez accueilli par Anne, qui vous conseillera
sur les différentes laines manufacturées
soit en pelotes ou en écheveaux torsadés.
Voir l'intérieur du magasin en survolant
la photo.
Des
cours relatifs à des travaux d'aiguilles
sont programmés certains jours de la semaine.
Ci-dessous,
Anne qui m'a très aimablement autorisé à
faire quelques clichés pour "Les rues
de Montpellier".

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...
en empruntant
la Grand rue Jean Moulin
flanquée, tout à fait à droite,
de son kiosque à journaux très
apprécié des badauds qui y trouvent
là leurs hebdomadaires ou mensuels
préférés et, bien entendu, la
presse du jour relatant les
faits et méfaits les plus caractéristiques
du moment.
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Sur
cette artère très passagère, l'on
découvre...

...
au
tout début de la rue,
entre deux magasins,
au numéro 72 autrefois 80, une magnifique porte à double battants d'un
immeuble qui abrite
les cabinets de médecins spécialistes. L'imposte
en cintre, surmontée du chiffre 80 au milieu d'entrelacs
de feuilles d'acanthe, sépare deux cariatides qui supportent
un balcon au garde-fou très ouvragé.
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Le
numéro "80" figurant au dessus de l'imposte.
Les pigeons se reposent sur les reliefs de la sculpture
et ne se gênent pas pour y déposer leurs fientes.
Le
cliché de droite montre l'intérieur de l'immeuble :
un couloir sobrement décoré menant à un escalier qui dessert
les étages supérieurs. Ces
quatre derniers clichés ont été pris et ajoutés à cette
page le 10 octobre 2013.
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En
faisant un bond en arrière dans le temps, nous
revoilà avec cette photo et les suivantes au 1er août
2006. Le
boulevard de l'Observatoire, à gauche, fait suite
à la rue de la République, à droite.
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Boulevard
de l'Observatoire. Les murs imposants encadrant l'entrée
de
la tour de la Babote. À gauche, le début du boulevard Victor
Hugo.
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Tout
en haut de l'immeuble (photo précédente
à
gauche) on distingue Nostradamus à
la lucarne de la mansarde (voir détail
en survolé) et plus bas,
à la limite du feuillage de l'olivier, le
peintre Frédéric Bazille.
Le 8 mars 2014,
alors que je photographiais la place Edouard Adam, une
dame âgée m'aborde pour attirer mon attention sur ces
deux personnages puis continue son chemin sans attendre
une réponse de ma part. Les deux clichés (plus
un en survolé) sont pris au téléobjectif
et incorporés à cette page après correction des
lignes de fuite.

7
janvier 2018, la place Edouard Adam a été remaniée.
L'olivier n'existe plus ainsi que le terre-plein dont
la bordure était souvent détériorée. Les motos ont investi
les abords.
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La
tour de la Babote (ou Babotte, les deux orthographes coexistent),
classée monument historique en 1927.
Ce nom aurait un rapport avec les vignes qui, autrefois, occupaient les alentours.
Les vendanges terminées, les grappes de raisin étaient foulées aux
pieds à la "bas botte". D'autres croient que
ce nom viendrait de l'Occitan "babota" qui signifie "fantôme"
car l'on pensait que la tour était hantée. Certains pensent aussi
qu'il y aurait un lien avec des "petits chiens" sans pouvoir,
pour autant, développer cette alternative. À vous de vous faire
une opinion.

L'entrée
de la tour de la Babote qui donne sur le square.


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Le
square de la Babote : un havre de paix et de tranquillité
au milieu du bruit de l’intense circulation automobile
des rues environnantes. Malgré l'ombre, les parasols
du café "Art Manga" sont déployés.
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Le
restaurant du square "Les jardins de la Babote"
et sa carte bien en vue annonçant également le plat
du jour à 8,50 euros.
Sur la photographie de droite,
l'élégant escalier en pierre conduisant à l'observatoire.
On distingue, sur le mur, une sorte de bas-relief assez
abîmé aux couleurs polychromes passablement délavées.
En réalité, ce n'est qu'une illusion d'optique, le mur
est tout simplement dégradé. Sans plus.
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La
tour de la Babote vue du square et sa porte monumentale.
L'observatoire se trouve derrière les fenêtres.
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On y
accède par la poterne que l'on aperçoit, à droite, à l'extrémité de l'escalier.
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Le
carrefour des boulevards Victor Hugo, de l'Observatoire
et
des rues Anatole France et de la République, en face,
cachée par le bus.
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Ajoutons
que le premier parachute a été essayé le
26 décembre 1783 par Louis-Sébastien
Lenormand
en sautant du haut de la tour. Sans
succès car le parachute n'était pas doté d'une
ouverture dans sa partie supérieure qui aurait
permis à l'air de s'échapper. On
lui doit la création du terme "parachute".
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page 1
2ème partie

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en
deuxième partie
: le square Emmanuel Robles, avec visite virtuelle du musée de la France
en Algérie (1830-1962). Le square Planchon, les halles Laissac,
l'Hôtel
de Boussugues en rénovation et la maison natale
de Frédéric Bazille dans la Grand
rue Jean Moulin.
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