À l’entrée et de chaque côté de l’allée centrale, les fidèles ont à leur disposition un bénitier en marbre assez insolite. En effet, une petite grenouille agrémente le fond de la vasque. Une question se pose tout de suite à nous : pourquoi ce batracien ? Et pour quelle raison, sinon pour donner corps à l'expression populaire « grenouille de bénitier » ?
Au-dessus de l'orgue, le vitrail multicolore de l'entrée dans son écrin de pierre.
... (sans la dentelle le recouvrant, le cliché ayant été pris plus tard) le gisant éclairé au travers d'une draperie laissant filtrer une lumière orange. Le fidèle chien veille toujours aux pieds de son maître. De chaque côté,...
Détails de la chapelle. À gauche, l'autel et la statue de saint Roch montrant sa plaie, le bâton de pèlerin à la main. À droite le vitrail qui éclaire la chapelle.
De nombreux ex-voto adressés à saint Roch tapissent le mur latéral de la chapelle.
Sur un fond de vitraux éclatants, une belle statue de saint Roch, le bâton du pèlerin en main, accompagné de son chien attentif au moindre geste de son maître. La sculpture en marbre de Carrare est de Auguste Baussan. Les deux clichés ont été pris : celui de gauche en septembre 2006 et celui de droite en décembre 2007 où les vitraux sont bien mieux rendus. À noter, sur le cliché de gauche, un carreau cassé qui, sur le cliché de droite, a été remplacé.
Tableaux de gauche et de droite du XIXe ornant le chœur de l'église. Ils évoquent des périodes de la vie de saint Roch.
Dimanche 17 septembre 2006, 10 heures 40. Le frère C... prépare l'autel pour la messe de 11 heures. Me servant de guide ...
... nous pénétrons dans la sacristie à la voûte aux arcatures d’une grande finesse. Quelques marches avec rampe en fer forgé sobrement ouvragée nous conduisent à une salle plafonnée de poutres et ouverte à la lumière du jour par un double arc rayonné et vitré. Une cloison de verre en limite l'accès. Nous nous rendons ensuite au presbytère et découvrons près de l'entrée, côté rue Vallat, ces armoiries au charme naïf qui ornent le mur. Nous n'avons pu obtenir, ce jour-là, que peu de renseignements sur les différents symboles représentés. La lettre "A" et le "M", qui prend la forme d'un cœur, signifient "Ave Maria". Mais tout récemment (en mars 2007), nous avons appris que le blason était les armoiries des Guilhem devenues celles de Montpellier. Le blason de la ville est : « D'azur au trône antique d'or, une Notre-Dame de carnation assise sur le trône habillée de gueules, ayant un manteau du champ de l'écu, tenant l'enfant Jésus aussi de carnation ; en chef un A et un M gothiques d'argent, qui signifient Ave Maria, en pointe un écusson, aussi d'argent chargé d'un tourteau de gueules. Ce tourteau de gueules en champ d'argent est l'écu des armes des seigneurs de Montpellier nommés Guilhem. »
Dans la même pièce, ce Christ en croix, les pieds joints. Une belle œuvre réalisée dans des bois de veinures et de teintes différentes pour rendre plus poignant le contraste entre le Crucifié agonisant et sa croix. À droite, l'abside latérale est le seul vestige de l'ancienne église Saint Paul qui avait été érigée au cours du XVIe siècle. Le baptistère dans sa loge hémisphérique aux trois niches partiellement murées a été ajouté plus récemment. Les fenêtres du presbytère s'ouvrent sur la rue des Sœurs Noires.
Montpellier fête la saint Roch le 16 août.
Les reliques de saint Roch et un petit fragment de la vraie croix y sont pieusement conservés. On peut admirer la rosace, véritable dentelle de pierre, au-dessus du porche d'entrée aux arcs en ogive surmontés du gable gothique. Les deux entrées subalternes, fidèle réplique de la médiane, l'accompagnent harmonieusement. Le tout offre à la place Saint Roch un monument à l'architecture d’une grande beauté au centre d'un quartier complètement rénové. À l’intérieur, la nef centrale et les bas-côtés sont de la même facture comme le montrent les photographies en tête de page. Les quatre niches encadrant les trois portes sont vides. Les statues ont-elles été retirées pour restauration ? Renseignements pris, il n'y a jamais eu de statue dans ces niches, la construction de Saint Roch n'ayant pu complètement aboutir. Les plans originaux prévoyaient, comme le montre l'encadré ci-dessous, un sanctuaire bien plus important. Des travaux de réfection concernant le chauffage et l'éclairage de l'église ainsi que le ravalement intérieur et la mise à niveau de l'orgue devraient être entrepris en 2016. La mairie investira 137.000 euros et le diocèse 50.000. À suivre donc...
Petite
histoire de saint Roch
« Roch est né à Montpellier à la fin du XIIIe siècle, seul fils d'un haut magistrat et d'une mère nommée Libère (ou Libérie). Il perdit ses parents à l'âge de 20 ans et partit alors pour Rome après avoir distribué ses biens aux pauvres. Au cours de son chemin, il s'arrêta dans quelques hôpitaux pour soigner et panser les plaies des malades. On affirme qu'il leur rendait la santé par le signe de croix. Ses soins allaient de préférence aux pestiférés parmi lesquels certains furent soignés à Cesne, Acquapendente, Rome...
On adjoint souvent un chien dans les représentations de saint Roch, car la tradition veut qu'à la fin de sa vie, touché à son tour par la peste et par la faim, il soit nourri dans une forêt près de Plaisance par un bon chien qui lui apportait chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit notre saint blessé qu'il put ainsi secourir. Voilà pourquoi, parlant de deux compagnons inséparables, le proverbe dit : C'est saint Roch et son chien.
Quand il revint dans son pays vers l'âge de 30 ans, Roch était défiguré par les mortifications qu'il avait subies. À Montpellier, déchiré alors par une guerre civile, il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Là, il périt de misère (vers l'an 1327) et ne fut reconnu que trop tard par ses concitoyens.
Ainsi, au cours de l'Histoire, saint Roch fut invoqué contre les maladies contagieuses des hommes mais aussi du bétail. En Italie, en Allemagne et en France, les fripiers, les rôtisseurs, les cardeurs de laine et les paveurs l'avaient pris pour patron. On dit que c'est à lui que les Pères du concile de Constance durent d'être préservés de la peste et de pouvoir continuer leurs travaux. À Paris, sa fête était d'obligation, et ce fut au XVIIe siècle un tollé général quand l'autorité religieuse décida de la rendre moins solennelle. » Cet article est reproduit sur cette page avec l'aimable autorisation de Jean-Roch Masson. Vous trouverez de nombreuses informations touchant à saint Roch sur son site : http://home.nordnet.fr/~jrmasson/jean-roch/saintroc.htm Les reliques de Saint Roch
Le bâton de pèlerin de saint Roch, partiellement brûlé pendant la Révolution.
Le tibia de saint Roch et, ci-dessous, un agrandissement de cette relique.
Les ossements de saint Roch.
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