PIM
PAM POUM
Cette
série fit son apparition en France en 1911 dans "Nos
loisirs" (planches de Dirks) puis dans "Le
journal de Mickey" en 1935 jusqu'en 1942 (planches
de Knerr). On retrouva nos garnements dessinés par Dirks
dans "Jumbo" en 1935-36 puis dans "Junior"
de 1937 à 1940. A cette époque paraissent deux albums
aux éditions Hachette et deux à la S.P.E qui attestent
du succès de la série. Après guerre, on retrouve nos deux
farceurs impénitents dans "Donald" de 1947
à1953 sous la plume de Knerr, Winner et Musial. En 1955
paraît une publication : Pim, Pam, Poum qui durera jusqu'en
1972 après avoir fusionné avec "Pipo". De
nombreux dessinateurs se succèdent alors dont Cézard
qui fit bon nombre de couvertures. "Le journal
de Mickey" reprend les aventures de nos héros mais
aussi "Charlie", "L'écho des Savanes"
et "B.D" alors que paraissent quelques albums
chez Hachette. Les Belges leur firent les honneurs de
leurs colonnes dans "Story" et "Bravo",
entre autres.
Harold
Knerr est né en 1883 à Bryn Mawr en Pennsylvanie. Il
anime "The Feinheimer Kids", imitation assez
réussie des "Katzenjammer Kids". En 1914,
il reprend la série pour le New York Journal. Pour cause
de guerre mondiale la bande est retirée de 1917 à 1919
puis elle reprend le titre de "The Shnanigan Kids"
et s'enrichit de nouveaux personnages : l'hypocrite
LENA, la sévère Miss TWIDDLE (Miss Ross) et l'affreux
ROLLO (Adolphe) sans oublier le chien Adolph en 1926
qui, à l'arrivée de Hitler est remplacé par le basset
SCHNAPPSY. Knerr meurt le 8 juillet 1949. Doc Winner
lui succède jusqu'en 1956 date à laquelle la série est
confiée à Joe Musial.
LA
FAMILLE ILLICO
C'est
le 12 janvier 1913 que la famille Illico voit le jour.
Le principe est simple, le père de famille, Jiggs (Illico)
ancien maçon, émigré irlandais, est devenu milliardaire
en jouant aux courses. Cette situation n'exempte pas
Jiggs de travailler. Il est dans "les affaires"
et se rend de temps en temps à son bureau situé dans
un immeuble lui appartenant. Son épouse Maggie (Bébelle)
ancienne blanchisseuse, apprécie fort sa nouvelle condition.
Elle ne rêve que de réceptions dans le grand monde et
n'est heureuse qu'au contact de la haute société, que
par derrière elle ne cesse de critiquer. Elle se soucie
de la mode, elle apprend le chant, fréquente les endroits
chics, les théâtres et principalement l'opéra. Elle
aime les soirées mondaines où elle peut se mettre en
valeur, en chantant par exemple. Tout ceci ennuie profondément
son mari qui, lui, a gardé ses habitudes d'antan, et
dont le plus cher désir est de retrouver ses copains
au bistrot du coin et de faire une bonne partie de cartes
jusqu'à tard dans la nuit. Le couple ne se rencontre
guère que pour de tonitruantes scènes de ménage. De
surcroît, Madame ne sait pas cuisiner et refuse obstinément
de régaler son mari d'un "corned-beef aux choux".
Apparaîtra leur grande fille Nora, une pimbêche d'une
vingtaine d'années qui ne pense qu'à sa garde-robe.
On remarquera que Géo Mac Manus en fait une véritable
gravure de mode, elle est généralement représentée de
profil dans des poses figées de catalogue. Elle épousera
un grand benêt insignifiant qui ne viendra qu'ajouter
au tourment de Jiggs. Le standing de la maison nécessite
une pléiade de domestiques tous plus inefficaces les
uns que les autres, et qui ne font qu'envenimer les
rapports déjà houleux du couple. En France la série
connaîtra un franc succès dans "Robinson"
dont elle fera la une du n° 34 du 20 décembre 1936 an
n° 172 du 13 août 1939. On la retrouvera beaucoup plus
tard dans "Lecture pour tous" et dans "L'Aurore".
Pendant la deuxième guerre mondiale Illico devient l'emblème
officiel de la onzième escadrille de bombardement. Le
tout se révèle une peinture abrupte mais réaliste de
l'Amérique et de ses travers.
A
la disparition de Mac Manus en 1954, le scénariste Bill
Kavanagh et le dessinateur Frank Fletcher, puis Hal
Camp, assurent la planche dominicale alors que la bande
quotidienne paraît sous la signature de Vernon Greene
et Franck Johnson, puis de Warren Suttler. Graphiquement
la succession est bonne et l'esprit respecté.
BICOT
Malgré
ses succès dans le music-hall, Martin Branner rêve de
devenir dessinateur. En 1919, il place deux BD, "Looie
the Lawyer" puis "Pete and Pinto" publiée
par le New York Sun et le New York Herald. En 1920 il
signe avec le Chicago Tribune. Une série intitulée "Winnie
Winkle the Breadwinner" débute en BD quotidiennes
le 20 septembre 1920 et en planches dominicales à partir
de 1923. Les tribulations de Winnie Winkle (Suzy en
français) et de son petit frère adoptif Perry (Bicot)
deviennent une occupation à plein temps. Martin Branner
ne s'arrête qu'en 1962 après une attaque cardiaque et
confie "Winnie Winkle" à Max van Bibber qui
était son assistant depuis 1938. Il meurt à New London
(Connecticut) le 19 mai 1970.
Dominique
Petitfaux
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