Balade
dans Montpellier...
Une
cité entre tradition et modernité
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page
1 : la caravane du Tour, les officiels, les coureurs et les
autographes...

Après
avoir garé ma voiture en lisière de ville (je crains les embouteillages),
j'arrive sur la place de la Comédie à 9 heures 10 et elle est déjà
noire de monde ! J'ai
oublié de prendre un calepin et un stylo-bille pour recueillir
d'éventuels autographes. Qui n'a pas de tête doit faire marcher
ses jambes. Ce que je fais en me rendant...

...
chez Gibert pour combler cette lacune.
Il n'est pas encore tout à fait 9 heures 20 à l'horloge de la préfecture et Gibert
n'ouvre qu'à la demie. Attente de dix minutes alors que la Comédie,
pendant ce temps, se remplit de monde. Est-ce que j'aurai une bonne place pour faire
mes photos ? Je flippe.

Je
rencontre Jean-Luc près de ces barrières. Il m'interpelle : "Joseph
! Martinez Joseph !". Je réponds à la manière de 007 quand
il se présente (vous savez ? "Bond, James Bond !") "Ah ! Non.
Moi, c'est Lopez, Francis Lopez !" Je ne le reconnais toujours
pas quand il se nomme. Il précise : "Jean-Luc !".
Là, la mémoire me revient. C'est un ami qui m'a fait le plaisir
de feuilleter mon site et de me donner son avis (il figure dans
le Livre d'or). Après les congratulations d'usage, il me propose
de faire appel à lui si j'ai besoin de n'importe quoi. Je pense
immédiatement qu'un coupe-file me permettrait de côtoyer les cyclistes
de plus près. Je renonce finalement à lui en faire la demande :
c'est peut-être en dehors de ses possibilités et je ne veux pas
le mettre en porte-à-faux. Nous nous saluons une dernière fois et
prenons congé l'un de l'autre. Jean-Luc s'éloigne
accompagné de deux collègues pendant que je m'empresse de franchir
la porte latérale de Gibert, qui vient
juste d'ouvrir, pour acheter mon calepin.

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Cet
achat effectué, je redescends la rue de la Loge jusqu'à
la place de la Comédie et m'installe
au premier rang, bloqué derrière une barrière par la
foule compacte. Je ne me
plains pas trop mais, à la longue, la station debout
fait apparaître quelques courbatures aux jambes. En
compensation, je suis aux premières loges pour voir
passer la caravane du Tour. Quel spectacle ! Le super
marché Champion flirte avec ...
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la caravane Minidou ! Une poésie marchande bien dans le ton du Tour.
Hé oui ! C'est le business.

Le
Journal de Mickey fait un triomphe parmi les jeunes et les moins
jeunes : les mains se tendent au passage de la voiture publicitaire
et les boudins "Festina" claquent, faisant un bruit de
tambour crevé !

Sortie
aussi vite qu’un taureau du toril, la bouteille d'eau "Aquarel",
dont le slogan publicitaire est tout trouvé "l'eaufficiel de
la caravane" nous vaporise du haut de la tour. L’objectif de
mon appareil photographique est tout embué. Je le nettoie dans un
réflexe que je regrette aussitôt : ne va-t-il pas subir un dommage
irréparable ? Les clichés suivants montrent que mes craintes étaient
vaines. Soupir de soulagement !

La
première (et la seule) personne qui s'est trouvée mal. Les secours
s'organisent et les pompiers emmènent la patiente dans leur
camion. Après cette alerte, le tohu-bohu, ponctué de cris et de
slogans publicitaires, reprend de plus belle.

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"Mes
chapeaux, qui
veut mes chapeaux de paille (sous un ciel
plus que couvert). Ils ne font que 3 euros
l'unité !" Toujours ce sacré business. Mais
enfin, le tour, c'est ça aussi.
Quelques
: "Non, non ! Merci madame" fusent
de derrières les barrières métalliques.
Ironiques, vous avez dit ironiques les Montpellièrains
! Mais non ! Tout juste taquins.
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Madame
Mandroux, maire de Montpellier, arrive sur la Comédie.
Après quelques mots échangés avec les représentants
de la police municipale, elle rejoint le podium pour
y faire une allocution, pratiquement inaudible, vantant les mérites du tour de
France et la chance de notre ville d'y accueillir la
caravane.
Pour
tuer le temps, je discute avec le grand-père d'un jeune
homme
qui se trouvent tous deux près de moi. Il a 73
ans et me raconte son
Orléanais natal. Une question entraînant une réponse, nous
nous trouvons un point commun : lui aussi a fait la
guerre d'Algérie et a été maintenu au-delà des 18 mois
réglementaires. Et nous voilà partis dans nos souvenirs
!
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Le
grand-père m'affirme, qu'autrefois, les coureurs ne
portaient pas de casque sauf Robic qui gagna le tour
de France, après la guerre, en 1947. Le petit-fils,
quant à lui, semble connaître tous les cyclistes et
même les VIP. J'ai comme la désagréable impression d'être
complètement largué. Moi, j'en suis resté à Gino Bartali,
Fausto Copi le campionissimo, Darrigade, Kubler, Koblet,
Louison
Bobet, Bahamontès et notre Poulidor national, l'éternel second,
mais qui a tout de même gagné le tour d'Espagne en 1964.

"Geoffroy ! Geoffroy !"
s’égosille soudain
le jeune
homme, agitant la main pour attirer l'attention d'un coureur de l'équipe Cofidis.
Débordant de joie, il me confie, tout à trac, que son prénom est Geoffrey
et de poursuivre : "Geoffroy est un
gars d'Orléans que je connais bien et en plus, nos prénoms sont voisins". Alors, vous
pensez !
Il s'agit de Geoffroy Lequatre qui ne participe plus au Tour. Il est tombé
de son vélo et s'est blessé au cours de la quatrième étape.
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(Cliquez
sur la photographie pour voir l'autographe)
Exercice d'écriture appliquée.
Lequatre, sourire aux lèvres, s'en acquitte gentiment.
Un autographe par-ci,
un autre par-là : Geoffrey et moi, sommes servis et
ravis.
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Geoffrey,
galvanisé par son succès précédent, est plus enthousiaste
que jamais. Il hèle le directeur du Tour, Christian Prudhomme,
qui se tourne
vers nous (je suis près de Geoffrey qui décidément devient
ma providence en matière d'autographes).
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(Cliquez
sur la photographie pour voir l'autographe)
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Christian
Prudhomme se prête très volontiers à la prise de clichés
en compagnie de Robert Hunter (RSA) de l'équipe Barloworld.
Il nous donne, tout aussi aimablement, un autographe
à chacun. Je me suis un peu empêtré : entre l'appareil
photographique, le calepin, le stylo-bille et son capuchon que je finis par tenir entre mes dents,
tout cela n'est pas facile à gérer ! J'ai l'impression d'être dans la peau d'un
jongleur débutant. Enfin, tout se passe pour le mieux
et, c'est là l'essentiel, j'ai mon autographe et mon
appareil photo s'en tire miraculeusement sans aucun dommage apparent.
Je décompresse. Ouf !

Il
est 12 heures 20 à l'horloge de l'opéra : les coureurs
arrivent enfin pour la plus grande joie du public qui
attend depuis longtemps (depuis 9 heures 10 en ce qui
me concerne).
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À
gauche, l'allemand Robert Forster, d'une bourrade amicale, fait
mettre pied à terre à Robert Hunter. À droite, l'espagnol Daniel
Navarro, dossard 197. (Cliquez
sur la photographie de gauche pour voir l'autographe
de Forster)

Dossard
198, le suisse Gregory Rast qui est un équipier de Daniel Navarro.
Plus près de la barrière où je me trouve, l'élégant De la Fuente.

Dossards
198, 197 et 205 : nos trois coureurs cités précédemment.

À
gauche, l'allemand Marcel Sieberg de l'équipe Milram qui enfourche
sa monture.
À
droite son compatriote Markus Fothen de l'équipe Gerolsteiner.

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Au
premier plan, l'espagnol Alejandro Valverde,
dossard 18, de l'équipe Caisse d'épargne.
Bernard Kohl et sa moue crispée cache ses
yeux derrière des lunettes fumées.
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Une
main se tend vers les coureurs qui nous tournent le dos, le calepin
contenant déjà quelques signatures s'agite comme un étendart tout
en criant : "Kohl, Kohl please" Geoffrey parle aussi anglais.
Une vraie chance de l'avoir près de moi...

...
et j'en profite aussi car Bernhard Kohl (AUT) de l'équipe Gerolsteiner
nous paraphe sans façon nos calepins.
(Cliquez
sur la photographie de droite pour voir l'autographe
de Kohl)

(Cliquez
sur les photographies pour voir les autographes de De
la Fuente et de Navarro)
C'est
le tour de David De la Fuente (ESP) de l'équipe Saunier Duval qui
s’exécute avec beaucoup de gentillesse.
J'interpelle
le coureur espagnol Daniel Navarro dans la langue de Cervantes "¡Hola! Navarro, una firma por favor." Il ne m'entend pas. Je demande
à De la Fuente qui se trouve derrière lui et plus près de moi d'intervenir.
Et voilà Navarro penché sur son vélo, me donnant un bel autographe.
Cette fois c'est Geoffrey qui profite de l'aubaine et ajoute une
nouvelle signature à son carnet déjà bien pourvu.
en
page 2 : le départ de l'étape.
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